Salvemos el horizonte

Palma (ES) – Lauréat

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Représentant d'équipe : Juan Socas (ES) – architecte urbaniste ; Associée : Murielle Clair (FR) – architecte

20 place Saint Bruno, 38000 Grenoble – France
+33 6 86 65 34 91 – juansocas79@gmail.com

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J. Socas & M. Clair

 

INTERVIEW
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1. Comment s’est constituée votre équipe à l’occasion du concours ?

Lac Léman, près de Lausanne, hiver 2015. En regardant l’horizon, les alpes enneigées se reflétant sur le lac, nous rêvons de faire un jour un projet sur une île lointaine bien ensoleillée. Cet instant déclenche une recherche de projets qui nous mène à découvrir le site de Palma de Mallorca proposé par Europan 13. Il faut y aller.
Juan Socas est architecte diplômé de l’ETSA Sevilla, professeur associé à l’Ecole Nationale d’Architecture de Lyon (ENSAL). Il a gagné des premiers prix internationaux : Parque Metropolitano de Palmones à Algeciras y Los Barrios, Revitalización de los Barrios Alto y Bajo de Sanlúcar de Barrameda, et mercado de abastos de San Pedro de Alcántara, mention honorable à Parnu (EE) pour Europan 7 et Runner-up à Mannheim (DE) pour Europan 12. Il travaille actuellement avec Murielle Clair, architecte diplômée de l’ENSA Grenoble, avec qui il a gagné le concours pour l’extension de la Fondation La Rozavère, à Lausanne, en cours de construction.

 

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question centrale de la session : l’adaptabilité à travers l’Auto-Organisation, le Partage et/ou le Projet (Processus) ?

Logiquement, nous aimons l’horizon, la mer, la ville, ses habitants et ses activités. Les promenades à vélo sur le littoral, les bateaux et ses couleurs, le tram qui passe et les gens qui se promènent. Le soleil, le café et les parcs. Et nous n’aimons pas : la circulation incessante et son bruit, sa pollution. Les ronds points inutiles, les abris industriels abandonnés, les nappes de parkings, les grands immeubles en première ligne devant la mer.
Palma de Mallorca s’est éloignée de son littoral, les activités portuaires et urbaines pourtant induites par son attractivité et dynamisme ont masqué petit à petit son horizon. Comment alors transformer ces obstacles physiques en nouvelles connexions ? Nous avons imaginé une matrice conceptuelle sous forme de bandes programmatiques capable d'organiser les espaces et de s’adapter aux particularités, aux changements des besoins des citoyens, et à l'évolution future du site.

 

3. Comment la problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?

Cette matrice conceptuelle croise différentes problématiques et implique une série de mutations qui génèrent des espaces publics qui, sans ajout de nouveaux éléments construits, permettent de résoudre les problèmes de connexion, des changements d'altitude, densification végétale, la compatibilité des utilisations, l'intégration de mobilier, l'insertion de l'équipement ainsi que l'incohérence de la circulation.

 

4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le votre ?

Pour nous, chaque projet présente ses spécificités et c’est avec un regard neuf que nous tentons de l’appréhender. A Palma de Mallorca, c’est le besoin de mettre en valeur l’horizon qui a été motrice.
Dans la région entre Grenoble et Genève où nous travaillons, la vue sur le grand paysage (montagnes et lacs) est omniprésente lorsqu’on parcoure les villes. C’est cette admiration pour le grand paysage que nous avons voulu mettre en avant à Palma, en travaillant cette fois-ci sur le front maritime.
La Ordenación de la Ensenada del Orzán à La Coruña, la ordenación del Guadalmedina à Málaga, Ordenación del frente marítimo de Figueira da Foz, el Parque metropolitano de Palmones à Cadix ou El Llano Amarillo à Algeciras, font part des projets dans lesquels nous avons déjà réalisé des réflexions sur des problématiques similaires.

 

5. Aujourd’hui à l’ère de la crise économique et du développement durable, le projet urbano-architectural doit repenser son mode de fabrication dans le temps ; de quelle manière avez-vous intégré la question du projet processus ?

Le projet “Salvemos el horizonte“ reflète la volonté d’offrir un vaste espace ouvert naturalisé et adaptable en front de mer. Dans une société en transformation, nous avons souhaité redessiner le front maritime. Ce dessin constitue un outil évolutif de projet urbain qui pourra interagir avec les citoyens, les événements et les volontés politiques.

 

6. Est-ce la première fois que vous êtes primé à europan ? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?

Des projets de Juan Socas ont obtenu une mention honorable à Parnu (EE) pour Europan 7 et Runner-up à Mannheim (DE) pour Europan 12.
En dehors de la reconnaissance internationale du concours Europan, à travers ses publications et rencontres, nous espérons que ce projet cristallise sur un des sites stratégiques du front maritime. Un projet ponctuel pouvant impulser une dynamique de projet urbain étendu sur tout le littoral de la ville de Palma de Mallorca.