MySpace
Auteur(s)
MEK
Juan Elvira (ES)
Enrique Krahe (ES)
Clara Murado (ES)
Client(s)
Sit Bolig
Equipe concours
Juan Elvira (ES)
Enrique Krahe (ES)
Clara Murado (ES)
architectes
Europan 9 Trondheim
lauréat
2007
1. Pocketworld. L’immeuble MySpace réunit intimité et extroversion. Ma chambre, c’est mon monde. Un mécanisme qui permet une expansion de notre identité, puis au bout du compte, d’échange et de négociation avec les autres. Chaque espace individuel devient un laboratoire où il est possible de tester des compétences qui plus tard seront expérimentées dans tous les échanges sociaux. Le contexte optimum est celui qui permet à chacun de reproduire son petit monde.
2. Chatrooms. Les chatrooms virtuelles sont de véritables espaces publics dans le contexte des sociétés globales dont le développement est basé sur les intérêts partagés. Ils sont peuplés d’avatars qui peuvent librement développer des personnalités alternatives, ils agissent comme une machine permettant l’accélération du développement du « soi ». Un système spatial est imaginé qui permet de connecter et d’intégrer des identités personnelles subjectives.
3. Communauté spatiale. Dehors ou dedans... la “porte” n’est plus vraiment identifiable. Pensons environnement ouvert, espace extérieur rafraichissant, rues et parcs amalgamés et invités à l’intérieur de l’espace architectural. Pensons un intérieur capable d’assumer les fonctions de l’espace public, non programmées et multiples... un lieu qui soit parfois un peu sauvage… Cet espace est un ‘hyper-salon’ multifonctions de deux étages, dans lequel on trouve des atmosphères diverses, où on peut jouer en attendant son linge, assister à une conférence tout en faisant cuire son pain.
2008-2010
Le client a rapidement fait valoir la nécessité d’ajouter 40 % de chambres supplémentaires et de réduire le budget, déjà serré, entraînant le lancement d’un appel d’offres complexe et élaboré.
L’offre lancée par la suite visait à trouver une entreprise unique, et depuis lors, MEK joue un rôle « de commentateur », n’ayant qu’une capacité restreinte de prise de décisions et se pliant à une voie hiérarchique qui empêche tout échange fructueux avec le client.
2010-2011
Le projet MySpace crée une harmonie entre des situations d’intimité extrême et des situations d’extroversion et collaboration. Au regard des conditions urbaines existantes, l’immeuble gagne en autonomie et est façonné pour tirer profit de la vue ainsi que du soleil. Ce processus s’appuie sur une grande idée : la volonté de renforcer la nouvelle communauté en poussant les habitants à élaborer des règles, des responsabilités et des manières surprenantes de contrebalancer les intérêts. Les étudiants bénéficient d’un salon commun à multiples usages et d’une « ultra-cuisine » autonome – un lieu expérimental conçu pour être utilisé simultanément par 116 étudiants, une sorte de condensateur de durabilité sociale disponible 24h/24.
Le projet lauréat des architectes espagnols Murado Krahe Elivira a littéralement renouvelé l’architecture du logement étudiant en Norvège. 116 étudiants partagent une cuisine faisant du bâtiment une grande expérience sociale. Après son achèvement en septembre 2011, le bâtiment a été officiellement inauguré par le Ministre de l’Enseignement supérieur Tora Aasland. Le projet est devenu le sujet de toutes les conversations de la ville en raison de son caractère novateur.
Ce projet est lié aux thèmes suivants
Espaces partagés - Patchwork programmatique
Fondé sur l'interaction, l'échange et le brouillage des limites entre l'intime et le public, la proposition joue sur la dissémination des programmes sur le site.
Habitat - Modes de vie
Le nouveau mode de vie universitaire développé ici s'accroche autour de trois axes principaux : l'installation de chatrooms, le soutien au développement d'une communauté spatiale par le virtuel dans un "hyper-salon", et la conception des chambres étudiantes comme des laboratoires expérimentaux d'échanges sociaux nouveaux.
Habitat - Morphologie
La morphologie de la "Bigness", rendue possible par le développement par l'équipe d'une rhétorique sur les outils technologiques virtuels, est exploitée ici pour créer de la visibilité, un repère dans l'urbain.