Faible densité

Auteur(s)
BNR architectes

Thibaud Babled (FR)
Armand Nouvet (FR)
Marc Reynaud (FR)

Client(s)
SEMIS (Société d'Economie Mixte Immobilière de la Saintonge)

Equipe concours
Thibaud Babled (FR)
Laurent Berger (FR)
Armand Nouvet (FR)
Marc Reynaud (FR)
Cyrille Véran (FR)

Europan 3 Saintes

lauréat

1994

Le projet propose un vaste parking souterrain qui libère la place, créant un espace public important au-dessus de la rivière. L'îlot avoisinant est amélioré par des rénovations ponctuelles, à mixité d'usages, sur le périmètre et une nouvelle intervention architecturale respectant sa morphologie individuelle (parcellaire en lanière, jardins, murs, venelles). Des venelles aménagées transversalement prolongent l'espace public jusqu'à l'intérieur de l'îlot, assurant un accès aux nouvelles demeures privées (des maisons basses dans lesquelles on accède latéralement par l'intermédiaire de patios, et des maisons hautes auxquelles on accède depuis l'arrière, par l'intermédiaire de cours plantées).

Le concept développé par l’équipe BNR repose sur la volonté de conserver la valeur unitaire de l’ensemble de l’îlot principal, de densifier le cœur grâce à la réactivation d’un réseau de venelles, avec une alternance entre jardins et volumes bâtis

1995-1998

En 1995, après avoir opté en faveur du projet lauréat, la ville a rencontré des problèmes pour mettre en place un processus cohérent de construction. Un développeur de logements (SEMIS) est devenu alors l’opérateur du projet. Le découpage en lanières des parcelles privées a facilité l’acquisition foncière, mais l’ensemble foncier du périmètre est resté instable, conduisant à une incertitude quant à la portée exacte du projet. Le maître d’ouvrage a mis en place une procédure graduelle de négociations individuelles parcelle par parcelle plutôt qu’une expropriation ce qui a entraîné un processus d’acquisition des terrains très long (environ 5 ans).

Le schéma urbain et les études ont été menés en dépit de ces incertitudes. Il y a eu des modifications telles que la suppression des espaces verts publics au sein de l’îlot, l’obligation de surélever les constructions, due aux risques d’inondation du secteur, ou l’intégration des parkings sur rue et non souterrains. Des modifications ont également été apportées aux typologies au profit de la réhabilitation. Par contre l’idée du cheminement piétonnier en cœur d’îlot a été conservée.

L'architecte des bâtiments de France impose de conserver le tracé exact des venelles pour la reconstruction des murets et interdit les toitures en terrasse prévues pour les maisons à patio dans le secteur sauvegardé. Du coup l’équipe a dû changer la forme linéaire des maisons avec patios et les toits terrasses ont dû être remplacés par des toits de tuiles.

D’autres contraintes ont été ajoutées au cours du processus de réalisation, notamment en matière de sécurité incendie au sein de l’îlot.

Ce n’est qu’en 1997 que le développeur a acquis les premiers terrains à bâtir et a finalisé tous les documents administratifs pour l’opération. Un plan de phasage permettant de segmenter l’opération en plusieurs tranches a été mis en place.
En 1998, le contrat pour la construction de l’ensemble de l’opération, les bâtiments et les espaces verts, a été attribué à l’équipe BNR.

2000-2005

La phase de réalisation rencontrera aussi des aléas liés à de nouvelles acquisitions foncières ou au contraire à l’impossibilité d’en réaliser d’autres, ce qui a pour effet de modifier en permanence le projet de réalisation.
Finalement 29 permis de démolir et 11 permis de construire sont nécessaires pour maîtriser l’ensemble. Les démolitions s’opèrent entre juillet 2000 et février 2001. Mais les inondations fréquentes dans la région entraînent des retards.
Le chantier commencera réellement en mars 2002 avec la réhabilitation des maisons en bordure d’îlot permettant de créer des passages pour accéder à l’intérieur et des logements aux volumes atypiques (duplex, voire triplex). Les murs des venelles sont réalisés avec les pierres des démolitions opérées préalablement et la construction des maisons patios s’appuiera dessus.

L’îlot principal est achevé en 2003 mais le chantier se poursuit sur plusieurs parcelles avoisinantes pour compléter le programme par du logement collectif neuf plus dense. Au total, 64 logements et 2 commerces sont prévus.
Malgré la longueur inhabituelle de l’opération, l’ensemble des acteurs aujourd’hui est très satisfait du projet, qui associe valorisation de l’existant et apport du nouveau, et qui concilie envie d’habiter la ville historique avec un mode de vie contemporain.

Les habitants semblent beaucoup apprécier la revitalisation de ce quartier en frange de centre où leur est proposé un modèle d’habiter alternatif au pavillonnaire suburbain.

Informations sur le site

Saintes

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© BNR
© Patrick Tourneboeuf
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