Un sol pensé

1992

Pour une typologie ouverte, les nouvelles constructions sont rejetées le long du bâti conservé aux limites de l'îlot, et un jardin paysager envahit les interstices laissés libres. Quatre-vingt-cinq logements, appartements de trois pièces ou maisonnettes" de quatre à cinq pièces se répartissent en bandes souples, en une architecture flexible aux façades utilitaires. Loin d'être laissés à une initiative future, les espaces verts sont soigneusement pensés comme une architecture aux techniques délicates : le parking souterrain se décale pour faire place aux racines des arbres. Création d'un paysage urbain à travers l'utilisation des différents niveaux du sol et une architecture organique.

1992-1994

Deux lauréats sont nominés sur ce site. La ville choisit pour le site concours l'autre lauréat et propose un site alternatif pour l'équipe van Gameren et Mastenbroek dont le projet est jugé trop complexe et trop risqué à réaliser sur le site initial. Contrat pour une étude pré-opérationnelle permettant d'ouvrir ce quartier et de le rendre plus accessible au centre ville.
Proposition d'un front bâti permettant la suppression plutôt que l'érection de barrières entre le bâti et la ville. Travail autour des différences de niveau du sol et de la transparence pour enlever l'effet de barrière. La faible différence naturelle de niveau du sol est accentuée par le déplacement de terre et permet ainsi d'encastrer le bâtiment dans le sol. Deux larges porches coupent la façade permettant une vue depuis la rue sur le jardin collectif arrière.
Pour diminuer au maximum l'effet de barrière du front bâti, l'équipe traite le bâtiment en trois volumes qui suivent la rue par une légère courbure. Chacun des volumes utilise des matériaux différents : briques, bois et métal. Demande du client de réduire les longues galeries d'accès et d'éviter au maximum la multiplication des circulations verticales. L'équipe propose alors une desserte par des cages d'escaliers via des petites galeries situées alternativement, selon le volume, côté jardin (ensoleillement) ou côté rue (vue). Pour solutionner le problème de parking des résidents, l'équipe propose de le mettre sur le toit, laissant place ainsi à de nouveaux espaces intermédiaires au sol entre la rue et le bâtiment.

1995-1997

L'équipe supervise l'élaboration architecturale des différents immeubles de logements et du jardin collectif arrière. A travers cette réalisation l'équipe a maintenu plusieurs idées développées lors du concours : ouvrir et rendre accessible une partie de la ville restée longtemps à l'écart ; Réduire l'effet de barrière entre le bâti et la ville par un travail minutieux du volume en rez-de-chaussée et créer des espaces intéressants de transition entre le public et le privé.
Le plan des espaces publics et des connexions avec le quartier est en premier lieu dessiné. Ils élaborent les espaces entre les éléments et pas tant les éléments eux-mêmes. Enfin, les deux plans se basaient sur un critère de perméabilité du bâtiment par un travail minutieux d'intégration du bâtiment dans le paysage.