Learning from Marseille

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Représentant de l’équipe : Lucile Ado (FR) – architecte-urbaniste ; Associés : Natalia Vera Vigaray (ES), Patxi Martin Domínguez (ES), Josep Garriga Tarrés (ES) – architectes ; Marine Declève (BE) – théoricienne en urbanisme et architecture

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^{N. Vera Vigaray, P. Martin Domínguez, L. Ado, J. Garriga Tarrés & M. Declève}

VIDEO (par l'équipe)

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INTERVIEW

1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?

Notre équipe s’est formée lors du workshop et Forum Inter-Session Europan qui s’est tenu à Bruxelles en 2018.

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question centrale de la session : la place des activités productives au sein de la ville ?

Notre proposition met en relation la question du maintien des activités productives dans la ville et la possibilité de l’associer à un projet pédagogique qui valorise l’expérience et l’apprentissage. La Cabucelle devient le lieu catalyseur du projet éducatif qui s'appuie sur trois domaines d'apprentissage spécifiques : la construction durable, la gestion des déchets et la valorisation du paysage. L'expérimentation en matière de construction et d’aménagement des espaces publics promeut un quartier zéro déchet exemplaire dans la région méditerranéenne. Il attire des apprentis qui veulent se former dans ces différents domaines. Le programme est conçu comme un dispositif d’apprentissage qui peut aussi être un programme d'insertion professionnelle. A l'échelle de la métropole, La Cabucelle devient un pôle éducatif et de régénération urbaine majeur. Tout ce qui est produit dans le quartier a un impact sur son tissu urbain et la vie de ses habitants.

3. Comment la problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?

Notre projet répond aux défis sociaux d'un quartier formé par un mélange de communautés dans lequel les traces du temps, des hommes, de l'immigration, du climat et des activités se révèlent dans la difficulté d'entretien de ses espaces publics, la dégradation de son tissu urbain et la difficulté d’accès aux grands espaces naturels. L’enjeu du projet était pour nous de formuler un processus qui puisse se reproduire en continu. Nous avons identifié des acteurs présents sur le territoire afin de les associer à notre programme d’apprentissage. Le premier cycle de notre programme engage un processus expérimental de rénovation sur des sites spécifiques dispersés dans le quartier de la Cabucelle.

4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?

Natalia, Marine et Lucile (en collaboration avec quatre autres doctorants et jeunes praticiens) ont travaillé ensemble sur ce sujet lors de la masterclass “Designing Brussels Ecosystems”, organisée par le Metrolab Brussels en janvier 2019. La publication de leur projet pour le quartier Masui paraîtra en février 2020.
Natalia a développé ce sujet dans le contexte asiatique lors de son expérience d'enseignement au Vietnam.
La recherche doctorale actuelle de Marine se concentre spécifiquement sur ce sujet dans le contexte bruxellois. Le projet urbain de Lucile en cours à Toulouse porte également sur ce sujet.
Enfin, le projet s’inspire du programme d’apprentissage des compagnons du tour de France.

5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?

La proposition est une vision des espaces publics associée à un processus de rénovation progressive et participative, dont La Cabucelle devient un canevas expérimental. Le programme d'apprentissage établit une présence continue dans le quartier qui influence l'intensité de l'interaction sociale et fournit de nouvelles conditions pour abattre les murs et ouvrir les écoles ou les entreprises à l'espace public. Le projet établit de nouvelles relations entre les espaces publics ou privés intérieurs et extérieurs, entre les différents acteurs et crée une nouvelle condition urbaine dans le cadre du processus de rénovation urbaine (NPNRU).

6. Est-ce la première fois que vous êtes primés à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?

Nous avons été primés dans toutes les éditions précédentes depuis Europan 12. C'est une grande opportunité d'avoir la chance de développer un projet d'ampleur dans un autre contexte européen.

IDENTITÉ DE L'ÉQUIPE

Agence : Sous forme d’une plate-forme collaborative
Fonctions : Architectes, urbanistes, chercheurs en urbanisme
Âge moyen des associés: 33 ans

L’équipe a-t-elle, ensemble en totalité ou en fragments, conçu, voire réalisé, des projets et/ou gagné des concours ? Si oui, lesquels ?

OfficeShopHouse a été primé à plusieurs reprises lors des précédentes éditions : Europan 12, projet mentionné à Asker (NO) ; Europan 13, projet mention spéciale à Genève (CH) ; Europan 14, projet mentionné à Graz (AT) ; et Europan 15, projet mentionné à Tuusula (FI), projet pour lequel l’équipe a déjà présenté son travail devant les représentants de la ville et est en train de négocier un contrat pour les suites opérationnelles. L’agence travaille actuellement sur plusieurs projets d'architecture en Europe, dont des éléments d'architecture élémentaire réalisés, de design et d’urbanisme tactique.
Lucile Ado à été lauréate de Europan 14 sur le site de Toulouse (FR) aux cotés d’Alessandro Benacchio, Perrine Frick et Rocco Marafatto, puis mandataire d’un groupement regroupant les trois équipes primée dans un accord cadre de 3 ans conclu avec la métropole Toulousaine pour la réalisation d’un plan guide de 150 ha. La première phase de ce travail d’élaboration d’un plan guide à l’échelle des deux premiers sous-secteurs de projet a été rendue en décembre 2019. La seconde phase devrait démarrer au cours du premier trimestre 2020.
Marine Declève travaille actuellement sur une thèse en urbanisme à l’EPLF Lausanne en Suisse et fait partie du groupe de recherche le Metrolab à Bruxelles (BE). Son travail est centré sur la question de la ville productive à Bruxelles dans une perspective à la fois historique et prospective.