Permacultures Urbaines
"Permacultures Urbaines" - Mention Spéciale
DONNÉES DE L’ÉQUIPE
Représentant d’équipe: David Palussière (FR) – architecte
Associée: Camille Tréchot-Jasnault (FR) – architecte
Baltique. sarl d'architecture
8 quai de la Verdure, 44400 Rezé (FR)
+33 665 953 261 – bureau@baltique.archi – baltique.archi
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C. Tréchot-Jasnault et D. Palussière
INTERVIEW
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1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?
Nous travaillons ensemble, Camille et moi, depuis le début de nos études, et sommes natifs de l'Anjou. Nous avons réalisé notre diplôme sur la ville d'Angers ; pour être visiteurs réguliers de cette dernière, autant de son centre ville que de ses abords, nous avons immédiatement eu envie de travailler sur la zone St Serge Nord. C'est un coin qu'on voit par le pare-brise d'une voiture, lors d'un concert au Chabada. Nous ne nous étions jamais vraiment arrêtés aussi longtemps.
2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question centrale de la session : la place des activités productives au sein de la ville ?
Avant de produire quoi que ce soit d'autre, il s'agit de produire du sens. Voilà le point de départ du projet. Il s'agit d'alimenter l'imaginaire urbain en employant un vocable et un langage agricole. Une agriculture particulière, puisqu'il s'agit de la permaculture. C'est aujourd'hui une des rares pratiques de l'écologie au sens large qui nous semble être porteuse d'espoir, sans moralisation ni catastrophisme. Le périmètre du concours est aujourd'hui un espace ou les sols sont appauvris par une forme de monoculture, et il s'agit de les enrichir. Monoculture de la grande distribution, de la logistique large, des hangars artisanaux. Passer d'un régime de mono-culture intensive, qui finit par se rendre stérile à lui même, à un ensemble de polycultures plus riches. C'est un cadre large qui vise à diversifier les pratiques urbaines, opérationnelles, paysagères, foncières. Rendre les sols, les toitures, les abords plus riches et plus denses.
3. Comment la problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?
La vraie difficulté de ces projets, c'est comment faire émerger l'inattendu, l'accident. Comment ne pas tout normer ? Le plus excitant quand on est visiteur d'un lieu, c'est la surprise, le non-linéaire. Il faut qu'il y ait une profondeur, une épaisseur.
4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?
C'est le première fois que nous traitons ce genre de problématique. Un projet primé à Europan 13, Bondy's Count a retenu notre attention, dans la manière subtile de ne pas "tenir" la main aux acteurs mais de faire émerger par un jeu des possibilités inattendues au premier abord. Le jeu de plateau était générateur d'aléatoire et de nouveauté. De manière générale, nous aimons quand émerge l'accident, l'inattendu.
5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?
Nous avons cherché à faire un projet impressionniste : à réaliser par "touches", pour s'approcher au mieux d'un idéal, sans le décréter de manière définitive et arbitraire au début. Il est important pour nous, que l'échelle urbaine soit décidée, au choix : - de manière radicale sans discussion - en douceur et profondeur sur le long terme, sans urbaniste "démiurge".
6. Est-ce la première fois que vous êtes primé(s) à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?
C'est la première fois que nous sommes primés à Europan. Nous y voyons le potentiel pour rencontrer des acteurs / professionnels du secteur de l'aménagement, et comme une respiration dans le flot de contingences parfois triviales du métier d'architecte. L'occasion d'avoir le temps de réfléchir.