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La Louvière (BE) - Lauréat
DONNÉES DE L’ÉQUIPE
Représentant de l’équipe : Olivier Robert (FR) – architecte ; Associée : Sophie Canfin (FR) – architecte
120 avenue de Messidor, 1180 Uccle (BE)
+32 467 059 139 - olivier.robert.architecte@gmail.com
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O. Robert & S. Canfin
VIDEO (par l’équipe)
INTERVIEW
1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?
Notre collaboration a débuté dans le cadre de notre diplôme à l’ENSA de Clermont-Ferrand (FR). Ce premier projet commun nous a amené à porter une réflexion sur l’urbanisme dispersé du péri-urbain Liégeois (BE) et a été le point de départ de notre parcours professionnel. Nous exerçons actuellement à Bruxelles (BE) et c’est avec enthousiasme que nous avons choisi de participer à Europan 15 – « Villes productives 2 » sur le site de La Louvière. Nous partageons l’idée que l’architecture se nourrit du territoire dans lequel elle s’inscrit pour en révéler les ressources et spécificités.
2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question centrale de la session : la place des activités productives au sein de la ville ?
A l’image de nombreuses villes contemporaines, La Louvière se compose d’entités urbaines monofonctionnelles, consommatrices d’espaces et d’infrastructures qui engendrent une ségrégation spatiale et une pendularité des usages. L’enjeu est de récréer de la proximité entre les lieux de productions, d’habitations et de loisirs à travers une réflexion innovante sur les conditions de cohabitation des activités productives avec le tissu résidentiel du site de projet. Ainsi, à travers une réflexion sur le statut des sols, la qualité des espaces publics et la mixité programmatique, notre objectif est de créer de nouvelles synergies économiques et sociales, d’induire une diversité d’usages et de faire vivre le quartier selon différentes temporalités.
3. Comment la problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?
Nous envisageons le site proposé à la réflexion comme un exemple de futur quartier durable en associant programmes résidentiels, productifs et récréatifs. C’est pourquoi, la pépinière artisanale, lieu de réinsertion professionnelle par la formation, favorise l’expérimentation et le développement de nouveaux savoir-faire et amorce la création d’une filière locale de la construction durable. Elle reflète l’ambition de mettre en œuvre des matériaux issus du réemploi et durables, tels que la terre crue et le bois, par le biais de dispositifs constructifs privilégiant la modularité et la réversibilité. Nous avons également mené une recherche plus large sur les modes d’habiter et formulé de nouvelles typologies de logements qui apportent une réponse aux évolutions démographiques et aux nouveaux schémas familiaux tout en favorisant le vivre ensemble et la mixité sociale.
4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?
Nous avions déjà abordé lors de notre diplôme le thème de la mixité programmatique à l’échelle urbaine comme architecturale à travers deux propositions, l’une alliant des espaces productifs agricoles à des espaces récréatifs et l’autre, des logements à des équipements de proximité en centre bourg. Notre ambition de proposer une architecture territorialisée faisant appel à des savoir-faire locaux et des matériaux durables s’est nourrie du travail de l’architecte Simon Teyssou, qui, grâce à une stratégie d’intervention mesurée et attentive, a permis de mettre en valeur le village de Chaliers (FR). Elle est également alimentée par les recherches menées par BC Architects sur la construction en terre issue de déblais de chantiers ou encore par la programmation des Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau (FR), pôle d'enseignement, de recherche et d'expérimentation de la construction.
5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?
Le projet est pensé comme une stratification d’interventions à des échelles variées, qui peuvent être envisagées indépendamment, mais qui restent complémentaires, pour former un ensemble cohérent au sein du quartier. Il s’appuie sur une analyse fine de l’existant afin de révéler et de renforcer les potentialités du site par des interventions ponctuelles, mais soignées. Par ailleurs, notre proposition envisage de possibles interactions et partenariats entre divers acteurs du territoire, tels que des institutions, des centres de recherches et de formations, des entreprises locales ainsi que les usagers actuels et futurs de la cité Reine Elisabeth.
6. Est-ce la première fois que vous êtes primés à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?
Il s’agit de notre première participation au concours Europan ; cela a été une expérience stimulante qui nous a permis de poursuivre et d’amender des réflexions sur des sujets qui nous tiennent à cœur. Ce projet est pour nous une opportunité de débattre autour d’une vision de la ville et de l’architecture avec des acteurs du territoire et de confronter nos idées à des problématiques économiques, sociales et politiques. Nous souhaitons pouvoir poursuivre notre réflexion au côté de la maitrise d’ouvrage et nous espérons voir le projet se concrétiser.
IDENTITÉ DE L'ÉQUIPE
Agence : /
Fonctions : Architectes
Âge moyen des associés: 28 ans
L’équipe a-t-elle, ensemble en totalité ou en fragments, conçue, voire réalisée, des projets et/ou gagner des concours ? Si oui, lesquels ?
Oui : Projet de Fin d’Etudes pour le Diplôme d’Etat d’Architecte au sein de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand.