L'école Village

La Porte du Hainaut (FR) - Mentionné

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Associés : Nathan Henon-Hilaire (FR), Edouard Cailliau (FR), Thomas Lecourt (FR) – architectes, Romain Aubin (FR) – paysagiste concepteur

+33 7 87 70 11 75
nathan.hh@hotmail.fr

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PORTRAIT D'ÉQUIPE

VIDEO (par l'équipe)

INTERVIEW
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1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?
L’équipe s’est constituée par proximité géographique, convictions communes et apports complémentaires. En effet, Edouard Cailliau et Thomas Lecourt (Studio Rijsel) ont une production attachée à la péri-urbanité et la ruralité des Hauts-de-France, notamment par la compréhension du territoire et du paysage. Nathan Henon-Hilaire, architecte, et Romain Aubin, paysagiste-concepteur, ont soutenu un diplôme commun à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille sur la ville de Wallers-Arenberg. Le partage de posture et de convictions rassemblées par la compréhension des différentes échelles a donc permis d’envisager l’aventure Europan 16 ensemble.

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question de la session sur les Villes vivantes ?
Attaché à une approche ancrée au réel, nous avons souhaité concrétiser la notion de ville vivante. Ainsi, nous avons pris le parti de nous consacrer uniquement au site d’Arenberg. Ce positionnement pragmatique nous a permis de développer une connaissance fine de ce territoire, pour en comprendre les enjeux, et les pistes d’actions à mettre en place pour déployer une ville vivante. Une chaussée remarquable, vecteur de rayonnement, à la matérialité et à l’identité forte, est le point d’origine et de développement d’Arenberg. La drève est, naturellement, le support de son histoire à venir. Son développement, linéaire, entre une forêt constituée et des plaines cultivées tisse un fil, support de multiples usages. C’est le point de départ de la ville vivante. Dans sa linéarité et dans son épaisseur. Les lieux qui s’y succèdent forment le déjà-là d’un patrimoine à révéler, tant pour ses habitants, véritables acteurs de la vie du village, que pour les gens de passage liés aux activités extraordinaires (Créative Mine, Paris-Roubaix, …). Cette imbrication d’échelles constitue un terreau fertile au développement de la cité. Sur ce fil, l’école revêt un potentiel particulier. D’une position centrale, elle bénéficie d’un lien privilégié avec le parc du Bosquet, véritable patrimoine naturel de la commune. Par cet état, l’école devient naturellement le support de l’histoire à venir. Loin de l’équipement refermé sur lui-même, nous voyons l’école de demain comme un potentiel de vie et d’interaction avec le village. C’est l’école-village. Cette école est multiple, vivante, évolutive. Elle est le vecteur de développement des futurs habitants, elle est le lieu des possibles : celui des interactions avec l’ensemble des acteurs du village.

3. Comment les problématiques sur les vitalités métaboliques et inclusives et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?
Ces questions se sont croisées au travers de ce nouveau groupe scolaire portant un dispositif est unique. A la fois ouverte sur la ville, par des traversées inédites elle se referme tel un enclos pour protéger ses élèves. A la fois inscrite dans le patrimoine architectural de la ville, elle se prolonge d’une toiture permettant d’abriter les nouveaux usages fertiles à la vie en communauté. Ce nouvel équipement se destine ainsi à la fois aux élèves de l’école qu’aux habitants bénéficiant de nouveaux lieux de pratique : bibliothèque, salle de sport, de musique, salle de restauration, ateliers, … Tout ces programmes sont pensés tant pour l’école que pour le village. L’amplitude d’usages d’un tel équipement s’allonge naturellement et revitalise le tissu urbain. Enfin, à l’orée du parc du Bosquet, elle s’y installe pour donner à voir, à pratiquer et à vivre ce patrimoine naturel remarquable. En franchissant la drève, l’école induit une nouvelle épaisseur dans la pratique du village. Cette nouvelle épaisseur est activée tout au long de la drève, véritable colonne vertébrale d’Arenberg. Une promenade, voie douce et sécurisée, permet ainsi de relier la trouée d’Arenberg jusqu’à la place de l’église. De nouveaux programmes, sobres, permettent de jalonner et de revitaliser le parcours. Ainsi, la ville devient marchable, elle se vit, se parcours et favorise les rencontres et les interactions. Un chapelet de micro-interventions se développe le long de ce fil, adapté aux multiples échelles qui caractérisent le village, en décloisonnant les usages.
4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?
Nous n’avions pas traité cette problématique précédemment, aussi concrètement, mais nous partagions une vision commune sur la ville de demain, celle d’une ville, équilibre entre les usages de l’homme et de l’écosystème naturel. Une ville qui sait faire face aux aléas, en préservant une certaine plasticité, en soit, une ville vivante. 
5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?
Lors de nos recherches approfondis sur le site, nous avons porté une attention aux acteurs déjà engagés et potentiel. Nous avons également valorisé la connaissance des pratiques et des usages existants, par la rencontre avec de nombreux habitants. Ainsi, le projet s’inscrit par l’urgence dans une prospective opératoire, attentive aux politiques urbaines en cours. Ce dernier s’échelonne avec quatre dates clefs : 2023, 2025, 2030, 2040.

6. Est-ce la première fois que vous êtes primé(s) à Europan ? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?
C’est respectivement la deuxième et troisième fois que Thomas Lecourt et Edouard Cailliau sont primés. Nathan Henon-Hilaire et Romain Aubin sont primés pour la première fois. A la fin de leurs parcours universitaire et leur entrée dans la vie professionnelle, Europan offre une reconnaissance des aptitudes et compétences dans le processus créatif urbain. Le concours est donc un beau tremplin pour un début de carrière.

IDENTITÉ DE L'ÉQUIPE
Agence :
 -
Fonction : architecture, paysage
Âge moyen des associés : 30 ans

L’équipe a-t-elle, ensemble en totalité ou en fragments, conçu, voire réalisé, des projets et/ou gagné des concours ? Si oui, lesquels ?
Projets :
-    Ecole maternelle, Vendegies-sur-Ecaillon, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
-    Salle de danse, Phalempin, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
-    Crèche, Sallaumines, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
-    Centre technique, Phalempin, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
-    Ilot 36, logements, Lille, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
-    Nadaud, logements, Lille, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
Concours :
-    Les Cabines, Quend-Place, Nathan Henon-Hilaire / Thomas Lecourt / Edouard Cailliau
-    Europan 14, Ecoto(w)ne, Thomas Lecourt / Edouard Cailliau 

L’équipe dispose-t-elle déjà d’un local de travail ?
L’équipe dispose d’un atelier de travail de 60 m² dans Lille centre, comprenant un espace de travail, un établi à maquette et son matériel, une salle de réunion, 4 stations de travail professionnelles sur serveur, 1 station de portable, 1 téléviseur, 1 imprimante multi-fonctions, 1 traceur grand format. Nous avons également accès aux logiciels de CAO, logiciels de graphisme (Suite Adobe Creative Cloud), logiciels de bureautique, …