Terre Glaz

Quimper (FR) - Mention spéciale

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Associés : Gemma Milà Cartañá (ES), Jihana Nassif (BR) – architectes urbaniste, Corentin Berger (FR) – architecte et designer, Irati Lasa Amo (ES), Rodrigo Apolaya Canales (PE) – architectes
Collaboratrice : Clara Espuny (ES) – étudiante en architecture

Atelier Berger Milà
75 avenue Ledru Rollin, 75012 Paris
+33 (0)6 40 29 30 30
terreglaz@gmail.com / www.atelierbergermila.com

Voir la liste complète des portraits ici
Voir le site ici

PORTRAIT D'ÉQUIPE

VIDEO (par l'équipe)

INTERVIEW
Cliquer sur les images pour agrandir
1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours?
Certains d'entre nous se sont rencontrés au sein du même bureau d'architecture et d'urbanisme à Paris, TVK architectes urbanistes, où les pratiques théoriques et constructives sont valorisées et combinées dans le développement de projets multidisciplinaires et multiscalaires. Au-delà de l'amitié qui nous unit, nous partageons une vision complémentaire de la ville et de ses enjeux territoriaux. Après une première expérience sur un concours d'espace public l'année dernière, nous avons vu Europan comme une bonne opportunité de continuer à travailler ensemble.

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question de la session sur les Villes vivantes ?
Notre approche appréhende le vivant comme un sujet transversal : d'abord par les conditions géographiques et géologiques et les ressources naturelles qui définissent le site de Quimper. Deuxièmement, par le fleuve et ses confluents, suivis d'infrastructures linéaires, ils relient la ville à des territoires plus éloignés. Le Rive Parc s'attache à combler les lacunes et à qualifier ces liens qui fonctionnent main dans la main sur le site. L'équation du vivant est complétée par les apports de l'homme, visant une cohabitation équilibrée avec son environnement. La pratique de la céramique, dans un contexte de partage et de diffusion des savoir-faire, nous permet de retisser le lien qui nous relie à un lieu précis et ceux qui nous relient les uns aux autres. 

3. Comment les problématiques sur les vitalités métaboliques et inclusives et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?
C'est précisément à travers l'espace public que l'on dessine des connexions aux lieux existants - Roz Maria devient la partie paysagère de Locmaria à travers deux stratégies principales :
• L’apaisement des circulations motorisées et l’aménagement d’une connexion qualitative entre les deux sites.
• Le programme commun autour de la céramique 1, déployé dans les bâtiments existants et mis en valeur par la construction d’un four collectif, permettant le renouvellement et la diffusion de la pratique. Ce lien semble non seulement évident, mais fondamental pour donner support au vivant dans toutes ses formes : favoriser le couloir écologique riche en biodiversité, rééquilibrer le partage et l’accès au paysage existant, assurer la protection des berges de l’Odet et qualifier les usages humains en respect de cet environnement. 
4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?
L'une des expertises de notre équipe est la conception de l'espace public sous tous ses aspects et à toutes ses échelles : mobilité, paysage, topographie, les cours d'eau, construction du sol et matériaux. Dans notre pratique quotidienne, nous travaillons sur des projets d'espace public en France, principalement sur la transformation des infrastructures et l'aménagement paysager axé sur la valorisation des moyens existants. Nous avons déjà traité ces sujets dans des concours d'urbanisme auxquels nous avons participé, comme Europan 15. Pour ce concours, nous avons étudié des projets de berges, la reconversion des autoroutes en parcs linéaires (parkways), mais aussi des projets d'aménagement de jardins à plus petite échelle incluant des bâtiments historiques. Nous nous sommes particulièrement inspirés des techniques traditionnelles et des pratiques collaboratives de travail de la céramique au niveau local, en France mais aussi au Japon (four traditionnel, en briques). 
5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?
La récente crise sanitaire mondiale nous a appris qu'il est aussi possible d'agir rapidement pour répondre à l'urgence climatique. Certaines actions simples et économiques peuvent être réalisées très rapidement et ont un impact important sur la vie de la ville. D'autres, plus contraints, en fonction de la propriété foncière, des accords institutionnels, des validations ou des problèmes techniques, peuvent mettre plus de temps à se matérialiser. Ces situations ne sont pas conditionnées à la réalisation du projet, qui s'appuie sur des espaces maîtrisés, et profite de la réalisation des actions dans le temps. La transformation des espaces publics et des bâtiments est propice à une réalisation rapide et recherche la sobriété et la pérennité. Pour les transformations qui demandent plus de temps, les actions précédentes serviront d'expérimentation, ou de mise en œuvre progressive accompagnant les évolutions de la ville.

6. Est-ce la première fois que vous êtes primé(s) à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?
Gemma Milà et Corentin Berger de l'Atelier Berger Milà avaient déjà été lauréats lors du dernier Europan 15 : Villes productives. Ils ont remporté exæquo le 2ème prix sur le site de Vallbona (Barcelone, Espagne) et ont été finalistes du chantier de Romainville (France) avec une équipe composée d'architectes espagnols et de paysagistes français. Cela nous a conduit à faire partie du Forum Intersessions d'Europan qui nous a permis de rencontrer d'autres architectes et l'équipe d'organisation d'Europan. Tous ces contacts nouveaux et les relations étroites entre l'équipe ont été très utiles pour le développement de notre pratique architecturale. 
IDENTITÉ DE L'ÉQUIPE
Agence :
 Atelier Berger Milà
Fonction : architecture, urbanisme, design
Âge moyen des associés : 32 ans

L’équipe a-t-elle, en totalité ou en fragments, conçu, voire réalisé, des projets et/ou gagné des concours ? Si oui, lesquels ?
Certains des membres (Gemma Milà Cartaña, Corentin Berger, Jihana Nassif, Irati Lasa) ont déjà participé à un concours pour la rénovation de la place José Antonio Agirre (Gorliz, Pays Basque, Espagne) en 2020. Ils ont obtenu le prix du public. Corentin Berger et Gemma Milà possèdent le studio Atelier Berger Milà basé à Paris et développent des projets architecturaux et urbains en France et en Espagne. Cette année, ils ont été finalistes du concours sur "L'avenir des autoroutes métropolitaines de Barcelone" avec le Bureau de Morphologie du Paysage, Ingetec et l'Atelier d'Ecologie Urbaine. Rodrigo Apolaya fait partie d'APU Colectivo basé en France et au Pérou. En tant que membre de l'APU, il a participé à plusieurs concours publics au Pérou en obtenant un prix gagnant pour le centre sportif et culturel Lloque Yupanqui et une mention honorable au concours international pour le parc Pachacamac avec KH Studio et Ydea.