Clairières

Clairières souhaite articuler et développer une adaptation contemporaine d’un désir collectif et individuel de revenir à la nature incarnée par la destination archétypale de la forêt. Au lieu de vivre près de la forêt, le projet entend établir un nouveau territoire grâce auquel les habitants vivraient dans la forêt, en évitant un usage de la nature en tant qu’attribut ornemental du logement,  conventionnel et de pure conciliation, en recherchant la collision entre sauvagerie et vie casanière. Toutes les constructions seront concentrées à l’intérieur de six tours, qui se dresseront, isolées, au-dessus des arbres de la forêt, d’une petite galerie commerciale et d’une piste de hockey. L’aire occupée par chaque tour  est définie par la taille différente à chaque fois de son terrain de sports correspondant. L’empilement des fonctions hybrides, de sports et de vie, surmontées par un jardin en terrasse sur le toit avec un volume en cantilever disponible pour des usages communaux, constitue le principe constitutif de l’architecture du projet. À l’intérieur de la forêt, une géographie compressé de d’éléments éparpillés crée un paysage horizontal de loisirs. Une relation privilégiée avec la nature (« nature habitée ») s’obtient à travers la concentration de matière construite au sein d’un nombre réduit d’éléments architecturaux, imaginés comme suffisamment discrète en volume et en apparence pour ne pas interférer avec la végétation grandissante de la future forêt où le projet sera installé. La création lente d’un fragment végétal spontané et incontrôlé sera l’objectif ultime du projet : la nature sous sa forme la plus pure et la moins domestiquée.