Ex-citoyens
Enrique Arenas Laorga (E)
Luis Basabe Montalvo (E)
architectes
Alejandra Climent (E)
Luis Palacios (E)
étudiants en architecture
Europan 9 Kapfenberg
lauréat
[EX-CITOYENS] Dans une extension suburbaine aussi dispersée que Diemlach, on peut y lire une option légitime des habitants qui, frappés par son échec retentissant, choisissent d’abandonner la cité moderne. Ils deviennent alors d’une certaine manière des ex-citoyens, et habitent ce que nous, habitants de la ville, appelons les banlieues.
[FRONTIÈRE] L’ex-citoyen est en quête de nature. Cependant, son « innocence perdue » est irrécupérable, et en fait il emporte avec lui l’urbain dans le milieu naturel. La limite n’est pas claire : Qui colonise qui ? Ici, le choc d’une structure suburbaine avec un environnement naturel radical n’est volontairement pas évacué, et la question reste posée.
[PROPRIÉTÉ] Les clôtures subdivisent le territoire en propriétés et remplacent l’ordre perdu de la ville. Cependant, la communauté est également perdue ici, elle ne peut exister sans espace public. La discontinuité de la propriété est portée à ses conséquences ultimes et ainsi minimisée. Elle devient complètement interchangeable, et la banlieue devient vivante dans son cœur même, dans les relations de propriété elles-mêmes.
[DISPERSION] Le principe de base de la dispersion suburbaine est l'obsession du marché pour le produit, pour l’objet commercialisable. La dispersion objectuelle est ici amplifiée et une nouvelle structure apparaît où l’objectualité et l’interchangeabilité deviennent la base de la relation. L’ensemble devient un champ où les relations des ex-citoyens peuvent constituer un nouveau départ pour leur communauté.
[LIQUIDITÉ URBAINE] Le résultat reste suburbain, mais la maison et la ville ne sont plus de simples produits : elles sont (à nouveau) ouvertes sur un nouveau processus ; elles deviennent un liquide qui s’adapte à leur réalité sociale changeante.
Ce projet est lié aux thèmes suivants
Espaces partagés - Patchwork programmatique
Radicalisant la logique extensive des espaces suburbains, la proposition imagine un tissu urbain "liquide", non hiérarchisé, dispersant les programmes et les habitations afin de susciter une variété d'échanges entre eux.