SECOND LIFE

2021
Point de vue de l’équipe
A partir des années 50, la fièvre des serres entraîne une augmentation rapide de la population et une expansion importante des surfaces agricoles. Coincé entre mer et montagne, Roquetas de Mar ne peut pas s'étendre au-delà de ses limites géographiques, ce qui provoque une concurrence entre les terres urbaines et agricoles. L'héritage colonial, qui a permis le développement du territoire, a été maltraité : de nombreuses maisons coloniales sont abandonnées, les nouvelles constructions ne reposent plus sur les ressources locales et, depuis la crise économique de 2008, de nombreuses constructions sont restées inachevées. De plus, les déchets des serres inondent les espaces vides de la ville, occupent les espaces et contaminent les âmes. Le projet redonne vie à ces lieux ignorés. Les différentes actions lient patrimoine, architecture et changement climatique, mettant en valeur l'environnement, le social et l'économie en utilisant des systèmes constructifs qui avaient été perdus.

Point de vue du jury
Le projet est une réponse aux besoins uniques d'une ville côtière qui est tiraillée entre être une ville touristique ou agricole. De ce fait, c'est un pari réflexif sur les besoins réels et spécifiques de cette ville côtière, où le prix des terres agricoles vouées à une agriculture intensive à bas prix rivalise avec le prix des terrains propices au développement. Dans le but de « réutiliser les déchets », la proposition interroge à la fois le tissu urbain et agricole. La stratégie clé pour un développement résilient est de repenser l'urbanisme par des micro-insertions. Le projet travaille à la récupération de la propriété patrimoniale comme source d'identité, ainsi qu'au recyclage des immeubles à moitié construits hérités de la dernière bulle immobilière.