Graines et vecteurs
Author(s)
Arenas Basabe Palacios. Arquitectos
Enrique Arenas Laorga (ES)
Luis Basabe Montalvo (ES)
Luis Palacios (ES)
Client(s)
Direction Générale du Logement et de l’Architecture, Junta de Extremadura
Equipe concours
Enrique Arenas Laorga (ES)
Luis Basabe Montalvo (ES)
architectes
Alejandra Climent (ES)
Luis Palacios (ES)
étudiants en architecture
Europan 9 Badajoz
lauréat
2007
1. Le projet proposé se veut simplement le premier mot d’une négociation complexe avec de nombreux autres acteurs, en particulier avec les habitants de Santa Engracia. La problématique est très complexe, et l’architecture ne pourra y répondre que dans une très faible mesure.
2. En Espagne, actuellement deux acteurs interviennent dans la planification urbaine : l’administration publique et le marché. Il faut un modèle permettant aux habitants de participer au processus décisionnel de leur propre ville. Nous ne proposons pas une planification géométrique et conventionnelle fondée sur l’a priori, mais une « ville liquide », adaptable à tout instant à ses contenus sociaux.
3. Nous proposons un modèle de développement non géométrique de la ville fondée sur deux éléments : les GRAINES et les VECTEURS.
4. Les GRAINES urbaines concilient centralité et mobilité. Elles amorcent le processus de développement, dont la géométrie et le contenu ne sont pas encore définis. Elles se caractérisent par les composantes de leur relation. Quatre types de « graines urbaines » sont proposées : les graines de la colonisation, de la suture, de la régénération et des espaces verts.
5. Les VECTEURS définissent le mouvement et le développement de chaque composante, induits par la logique de son propre processus et non par un cadre ou une géométrie exogène. Quatre vecteurs de base sont proposés pour un développement organique de la ville : le principe du temps réel, le principe de la participation, le principe de l’intervention à la plus petite échelle possible et le principe de la primauté de l’espace public.
6. C’est un travail d’exploration du récit architectural proprement dit. Nous savons que les outils architecturaux classiques ne peuvent restituer pleinement les questions complexes comme celles qui se posent à Santa Engracia et nous nous intéressons aux moyens d’exprimer les processus et non les objets.
2008-2011
Le cahier des charges impliquait la régénération d’un site particulièrement grand – plus de 200 hectares – dans la partie la plus fragmentée et la plus en déclin de Badajoz. Le projet présenté au concours n’avait rien de géométrique. Il s’agissait d’une réponse stratégique ; la première étape d’une négociation ouverte entre les parties prenantes au développement urbain. À la suite du concours, une analyse diagnostique de l’ensemble du site a été réalisée. La stratégie d’ensemble a ensuite été décomposée en plusieurs étapes. La tâche prioritaire, en raison de sa faisabilité et de sa nécessité, consistait à réhabiliter le quartier de Santa Engracia.
Santa Engracia est réparti sur 17 ha et regroupe 800 maisons mitoyennes dotées de patios. Si le plan directeur de la ville prévoyait la démolition de l’ensemble du site et le remplacement du tissu existant par de nouveaux blocs, notre projet envisageait plutôt de régénérer le quartier existant dans son ensemble, en s’appuyant sur huit priorités stratégiques.
Un processus multisectoriel et collaboratif a été mis en place pour permettre une réhabilitation totale. Le plan directeur de rénovation a été élaboré et présenté en août 2011.
Ce projet est lié aux thèmes suivants
Espaces partagés - Un cadre pour la vie sociale
Le projet est une démarche visant à la recréation d'espaces partagés de proximité.
Habitat - Modes de vie
Au travers de négociations entre les différents acteurs de la fabrication de la ville, le projet tente d'impliquer les habitants dans le développement de leur quartier, transformant par là leur regard sur la ville, et court-circuitant les processus habituels de fabrication de l'urbain.