Bloc suburbain

2005

Liesing est un fragment de friche suburbaine qui subit actuellement une réhabilitation. L’objectif public doit améliorer les conditions physiques d’existence de ce public là où il peut existe et interagir dans le cadre de valeurs durables et approuvées. Ce site est exposé à un fort degré de bruit et pris dans une situation de tunnel : cinq niveaux de conteneurs d’expédition sur un côté et un bloc « Unité » de 260 mètres de longueur de l’autre, sans aucun signe de changement dans un futur proche. Comment créer une architecture qui mette en avant les valeurs du public et qui, en même temps, permette à un individu de prospérer dans sa sphère propre ? La proposition offre une situation urbaine condensée à travers l’exécution d’un geste architectural simple — une mégastructure pleinement susceptible d’absorber des exigences programmatiques et contextuelles. La rampe suspendue est en soi un négociateur urbain. En absorbant la différence topographique du site, 17 mètres nécessaires pour enjamber le dépôts de rails, notre proposition crée aussi des situations spécifiques à l’intérieur du site : une bloc de ville vertical et un paysage horizontal avec logements en patios. La superposition des deux est créatrice de potentiels pour des programmes piblics et commerciaux — succursale, espace de vente au détail,  centre de culture physique, maison de jeunes et café local.

2006-2015

L'objectif du projet concours reposait sur un mélange de programmes – 75 % d’habitation pour 25 % de fonctions publiques – et un pont faisant le lien par-dessus la voie ferrée adjacente. De telles idées permettaient de superposer les programmes verticalement. L’étage d’habitation était placé sur des volumes contenant des programmes publics (commerces et salles de sport) ; le tout était organisé par la promenade en côte qui remonte vers le pont. Alors que la structure grandit, des perforations verticales et des lofts d’habitation sont intégrés dans le bloc.
La proposition d’exécution concerne uniquement des habitations et ne comprend plus de pont. Certaines contraintes en termes de programmes ont rendue irréalisable l’idée de départ consistant à créer des couches verticales successives. La proposition du concours est réétudiée : les couches horizontales sont constituées par la juxtaposition de différents types d’habitation (organisés verticalement ou horizontalement) et l’organisation logique originale du projet est suivie (la promenade qui définit les espaces, un système de lieux publics et semi-publics, différents types d’habitations et mixité sociale, une architecture à fort caractère).
La mégastructure aborde la question du projet du politiquement correct sur deux niveaux : premièrement, la ville a politiquement digéré une échelle-XL pour un projet de logement. Deuxièmement, la promesse de la mégastructure, sa richesse relative aux programmes, doit être conservée. Avec « Vienne la rouge », il a été facile de traiter avec l’échelle-XL. Il a été beaucoup plus difficile de remplir la promesse d’une mixité d’utilisations. En fin de compte, un minimum vital de mixité a été réalisé avec un maximum d’efforts. Il s’agit d’un avertissement : la « mixité » sera toujours la tâche la plus difficile à accomplir malgré nos efforts partagés.

2015-2017
Le projet explore les potentiels de deux formes contrastées: le "tapis" contenant 80 maisons atrium et la "lamelle" avec 170 appartements. Le type de vie horizontal est mélangé avec le vertical. La norme du logement subventionné est utilisée comme point de départ pour l'articulation de la qualité architecturale. Par exemple, pas de chambre de moins de 10 m², un minimum de 15 m² d'espaces extérieurs privés (atriums, balcons, loggias), jardins urbains sur le toit, piscine de 25 mètres de long avec fonctions auxiliaires telles qu'une salle de sport et un sauna.