Clermont-Ferrand (FR)

SITE / CONTEXTE

La Fontaine du Bac est un quartier situé dans l'arc sud-est de Clermont-Ferrand, à proximité de La Pardieu, l'un des plus grands quartiers d'affaires et commerciaux de l'agglomération, et juste en dessous du campus universitaire des Cézeaux. Délimité au nord et au sud par deux axes routiers majeurs reliant Clermont-Ferrand aux communes du sud et du sud-est de la métropole, dont Cournon, le quartier connaît le flux et le reflux quotidien des navetteurs. Stratégiquement situé à seulement 10 minutes en voiture de la gare SNCF de Clermont La Pardieu et à 5 minutes de l'échangeur autoroutier entre l'A71 (reliant Orléans à Clermont-Ferrand) et l'A75 (reliant Clermont-Ferrand à Béziers), il constitue une porte d'entrée régionale et nationale dans la ville.
Construite au début des années 1970 en marge urbaine, sur d'anciennes friches agricoles, La Fontaine du Bac a longtemps conservé son statut de point d'entrée dans la ville. Au fil du temps, son environnement s’est densifié, d’abord avec la création du quartier d’affaires Pardieu au début des années 1980, qui a donné à cette porte d’entrée urbaine une esthétique de « ville de franchise », puis avec la multiplication des lotissements pavillonnaires à partir des années 1990. Aujourd’hui, La Fontaine du Bac s’inscrit dans un paysage urbain diffus et tentaculaire qui s’étend presque sans interruption jusqu’aux limites métropolitaines. L’extension du réseau de transports en commun de Clermont-Ferrand, combinée à la transformation des zones commerciales adjacentes, devrait repositionner La Fontaine du Bac, autrefois en périphérie de la ville, au cœur de l’agglomération dans un avenir proche.
Ensemble immobilier de grande envergure comptant 909 logements répartis dans 24 bâtiments sur un site de 6,4 hectares, La Fontaine du Bac, comme de nombreux projets de son époque, bénéficie de généreux espaces extérieurs qui s’entrelacent entre et autour des tours, abritant parkings, pelouses vertes et aires de jeux. La présence de ces espaces verts, ainsi que l’accessibilité du quartier, contribuent à l’attachement profond de ses habitants, qui le surnomment affectueusement « le village ». Parmi les quartiers prioritaires (QPV) de Clermont-Ferrand, La Fontaine du Bac est celui qui présente la durée moyenne de résidence la plus longue, ce qui se traduit par une proportion importante de locataires âgés en HLM.
Pour faire face au vieillissement et à la précarisation économique de sa population, tout en s’inscrivant dans les transitions sociétales et environnementales en cours et en anticipant l’évolution des quartiers voisins, La Fontaine du Bac doit aujourd’hui engager une profonde transformation.

QUESTIONS AUX CONCURRENTS

Comment aborder de manière mesurée et sensible la transformation de La Fontaine du Bac par la revitalisation de ses espaces paysagers ? En valorisant et en intensifiant ses espaces extérieurs, le quartier peut devenir une ressource précieuse en termes de biodiversité et d’usages quotidiens, favorisant une transformation endogène. Quelles reconfigurations spatiales et interventions paysagères mettre en œuvre pour rendre le quartier plus adaptable aux grandes évolutions à venir, qu’elles soient urbaines, sociales ou climatiques ?
Comment concilier dynamiques métropolitaines et dynamiques à l’échelle du quartier ? La Fontaine du Bac est aujourd’hui un quartier isolé, peu fréquenté par les étrangers. Le réintégrer dans des transitions métropolitaines plus vastes nécessite de surmonter des barrières à la fois physiques et psychologiques. Comment ouvrir le quartier aux quartiers adjacents tout en préservant, voire en renforçant, les dynamiques sociales et communautaires existantes ?
Quel rôle les habitants doivent-ils jouer dans la transformation et la gestion de leur quartier ? La transformation de La Fontaine du Bac est indissociable d’une stratégie de long terme pour sa gouvernance, menée par et pour ses habitants. Cette transformation offre l’opportunité de repenser la manière dont le logement social est habité et, par conséquent, administré au XXIe siècle.