Mantes-la-Jolie (FR)

SITE/CONTEXTE

La ville de Mantes-la-Jolie
Située sur la rive gauche d’un méandre de la Seine, Mantes-la-Jolie a toujours entretenu une relation avec le fleuve : port de commerce au Moyen-Âge, lieu de villégiature de plusieurs rois de France, ville industrielle accessible par voie ferrée depuis le milieu du XIXe siècle, mais aussi témoin du développement du transport fluvial et de son impact sur le milieu naturel.
Aujourd’hui, la ville fait partie de la métropole du Grand Paris, dont la Seine constitue l’épine dorsale. Située à 50 km de la capitale, elle est le nœud de l’axe Seine, reliant le bassin parisien à la Normandie et à ses ports fluviaux et maritimes.
Mantes-la-Jolie abrite le plus grand quartier d’urbanisme moderne d’Europe, le Val-Fourré, qui a été marqué par les grandes politiques de construction de logements des années 1960 et 1970. Elle est depuis l’origine un laboratoire d’innovation sociale, urbaine et environnementale. Confrontée à la crise industrielle des années 1980, elle fut l’un des précurseurs du premier programme de rénovation urbaine en 1995 et fut classée en 2014 parmi les premiers éco-quartiers de France.

Lieux de réflexion et de projets
Le site de l’Entre-Lacs, situé en bord de Seine entre le centre-ville consolidé de Mantes-la-Jolie et le quartier du Val-Fourré, est constitué d’une friche industrielle de 11 hectares nichée entre deux lacs créés par d’anciennes carrières. Si cette situation urbaine et paysagère est remarquable, l’accès et la fréquentation du site sont aujourd’hui limités en raison de la forte pollution des sols. La ville souhaite valoriser un site à l’architecture et à l’histoire singulières : soixante-dix-sept bâtiments industriels de toutes les époques (1800 à 2020), dont certains de très grande taille, ainsi qu’une cheminée et des machines encore en place, témoignent du passé productif du site et incarnent la mémoire ouvrière locale.

QUESTIONS AUX CONCURRENTS

Comment reconnecter le site d’Entre-Lacs aux paysages naturels et urbains ?
Comment renforcer les trames vertes, bleues et brunes et les intégrer à la trame des espaces publics urbains, ainsi qu’aux usages des citoyens ? Comment tirer profit du rapport à l’eau, de ses différentes natures, atouts et risques ? Comment régénérer les sols du site, largement artificialisés et pollués ?

Ressourcer la ville par son patrimoine matériel
Comment valoriser le patrimoine bâti et non bâti existant en cohérence avec le principe des « 3R » (réduire, réutiliser, recycler) ? Quels usages permettraient de réutiliser immédiatement le site et de l’ouvrir au public, afin qu’il n’y ait pas de rupture dans la vie du site et de la ville ? Comment le site peut-il continuer à générer de la valeur ajoutée pour la ville et ses habitants, par l’expérimentation et la durabilité ?

Ressourcer la ville par la mémoire collective
Comment partager et valoriser l’histoire du site pour renforcer les liens entre les quartiers ? Quelle programmation innovante peut-on proposer autour de ce socle commun ? Quelles formes d’urbanisme transitoire et concerté sont nécessaires pour favoriser la reconstitution d’un véritable morceau de ville, accueillant une diversité d’usages ?