Santa Pola (ES)

SITE / CONTEXTE

Santa Pola est une commune touristique de la côte sud-est de l’Espagne, située entre deux pôles d’activité : Alicante, capitale de la province, et Elche, deuxième ville en termes de population, et à proximité immédiate de l’aéroport international. La zone métropolitaine Alicante-Elche, où se situe le triangle Alicante-Elche-Santa Pola, comprend 20 communes, avec 900 000 habitants (2023). Elle a connu une forte expansion urbaine et une forte croissance démographique au cours des dernières décennies.
Santa Pola possède un long littoral. C’était et c’est toujours un village de pêcheurs, mais le tourisme est aujourd’hui sa principale source de revenus. La population flottante est multipliée par cinq en été. Le site est situé dans la zone privilégiée de la commune ; l’« Ensanche de Levante » : un développement urbain parallèle à la côte, avec des sols de classification et d’utilisation différentes.
La zone du projet a son origine historique (1923) : dans la carrière d'où était extrait le matériau du brise-lames de la digue du port de Torrevieja, une ville voisine. Plus précisément, dans le brise-lames de la jetée en pierre et dans le plan incliné qui reliait la carrière et la jetée au moyen d'une voie ferrée. Lorsque le projet de Torrevieja a été achevé, le brise-lames de la carrière, qui était un ouvrage auxiliaire et provisoire, n'a pas été enlevé.
Après la guerre civile (1946), deux cales sèches et chantiers navals ont été construits à l'abri du brise-lames, populairement connu comme le brise-lames des ingénieurs, pour servir l'importante flotte de pêche de la ville (aujourd'hui encore la plus grande de la Méditerranée espagnole).
Le site du projet comprend donc :
1.- La carrière, aujourd'hui désaffectée, qui a laissé de grandes pentes et des déblais.
2.- Sur l'ancien terrain en pente : quelques blocs de terrains urbains et de logements, tous traversés par des infrastructures à différents niveaux.
3.- Et, en première ligne, la plage de Varadero, qui abritait la cale sèche et les entrepôts des deux chantiers navals aujourd'hui démolis.

QUESTIONS AUX CONCURRENTS

Cet espace, devenu un vide urbain, a besoin d'être régénéré. Mais serait-il possible d'utiliser ce besoin comme moteur de régénération ?
Suffirait-il de régénérer l'espace surexploité et de supprimer les anciens entrepôts afin de restaurer la centralité, l'usage antérieur, de couvrir le terrain en pente et de laisser un espace vide où se trouvaient les entrepôts pour réparer les bateaux ? Ou serait-il préférable de profiter du vide urbain pour de nouvelles activités ?
Les études environnementales considèrent que Varadero est idéal pour la pratique des sports nautiques. Derrière le Varadero, la Carrière (Cantera), actuellement terrain non urbanisable (Suelo No Urbanizable), est une enclave magnifique : une fenêtre sur la mer ; mais il y a les limites de la planification.
Les propositions doivent-elles suivre la planification ou la planification doit-elle être modifiée par les propositions ? Nous croyons fermement que le territoire et sa complexité doivent guider la planification.
Est-ce l'aménagement du territoire, les administrations, la localisation ou les usages qui peuvent à nouveau avoir du sens ?
Est-il possible de façonner l'espace vide et de le doter de mémoire ?
Comment pouvons-nous tirer parti des nouvelles façons d'habiter et d'utiliser leur temps libre des nouvelles générations ?