Ilot avec cour surélevée

1996

Le projet introduit une nouvelle sorte d’immeuble en trois couches dans le tissu urbain rationaliste du site : au niveau inférieur, un parking et un complexe commercial, entourés de logements et de boutiques donnant sur la rue ; au niveau intermédiaire, des logements individuels avec jardins d’hiver, accessibles à partir d’un jardin intérieur tapissé de bois ; au-dessus, des unités de logements orientées vers l’intérieur sont ouvertes sur le ciel. En plus de l’opération sur le site du concours, le projet propose une nouvelle solution pour les blocs d’immeubles voisins. Les meubles de rangement des jardins privatifs, au niveau du rez-de-chaussée, rompent avec la monotonie des bâtiments existants. Le parking souterrain ouvre sur l’espace public et le relie à la ville, rendant l’espace disponible aux habitants plutôt qu’aux véhicules.

1997-2000

Les superficies des différents types de logements varient de 78 à 123 mètres carrés, ce qui autorise une vaste diversité de modes d’occupation. Toutes les unités possèdent une terrasse abritée donnant soit vers l’extérieur sur la ville, soit vers l’intérieur, sur le jardin.
Le jardin surélevé possède une vaste ouverture sur l’ouest.
Par comparaison avec la proposition d’origine au concours, qui comportait de multiples ouvertures sur les quatre côtés de la « terrasse », cette intensification apporte une orientation spatiale forte en direction d’une rangée d’arbres qui se dresse dans la rue en contrebas. Durant l’élaboration, la taille de l’immeuble a été revue à la hausse, notamment pour permettre d’y ajouter plus d’unités d’habitation, évidemment, mais aussi pour créer un jardin plus spacieux.

Surélever le jardin et créer une frontière physique entre l’espace privé des résidents, les espaces communs et le niveau public de la rue, fait du jardin intérieur un lieu relativement ensoleillé et attrayant, et nullement un trou sombre, comme c’est le cas avec ce genre de typologie de construction. Le logement au niveau du jardin est à 3, 5 mètres de hauteur, ce qui accentue cette fonction de niveau, comme une rupture dans le volume du bâtiment. Pour éviter le coût de gros systèmes d’évacuation et de construction souterraines, les places de parkings, pour tous les logements, sont placés dans la base de deux étages, qui contient aussi les aires de stockage, des logements avec accès de plain-pied et des espaces de commerces.

2000-2002

Le résultat bâti par Arons et Gelauff est un objet à la fois rationnel et élégant qui est en lien étroit avec les éléments spécifiques environnants.
La façade est fermée, défensive car elle fait face à un îlot résidentiel avec un centre commercial introverti. Le jardin en terrasse permet une relation de voisinage grâce à sa large perçée vers l’ouest. Les deux premiers étages du bâtiment sont composés de briques noires et les étages au-dessus sont en verre. Par cette brillante variation de sombre et de lumière, les architectes associent l’éclat des matériaux à la force de la forme. Les fenêtres en bandes côté jardin, sont bordées de larges panneaux de cèdre rouge.
Les subtiles distinctions dans les matériaux engendrent une tension et donne au bâtiment une plus grande importance.
Le bâtiment revêt ainsi plusieurs identités : de l’extérieur le volume semble résolu, fort et défensif, alors que l’intérieur est bien plus intime, chaleureux.

La stratégie très simple du jardin surélevé s’est avérée un principe de  conception flexible, qui répond aux besoins des habitants d’Osdorp autant qu’au promoteur et à la ville.
L’étape suivante consiste à mettre en œuvre les espaces de stationnement paysagers proposés pour les immeubles voisins.