Douaisis Agglo (FR)

Stratégie de la ville

L’État, la communauté d’agglomération et les deux communes se sont accordés sur la nécessité d’une intervention par le biais du NPNRU. Un outil qui permettra la concertation de tous les partenaires impliqués et la concentration de moyens financiers. Le NPNRU se donne pour ambition de structurer le territoire, de requalifier l’habitat public et privé et de développer les mixités fonctionnelles et sociales grâce à l’action urbaine. En parallèle, la communauté d’agglomération doit remettre en question la durabilité de ses interventions. C’est une des questions portées par la session « Ville Vivante».
Sont attendues des propositions méthodologiques visant à prendre en compte les usages informels existants et à les rendre légitimes. Un schéma d’ensemble liant les différents projets en cours au sein du quartier pourra être proposé.
L’objectif est de recréer du lien entre les différents quartiers et sous-quartiers de la ville dont la fragmentation est très importante, tout en valorisant l’identité locale et le très fort sentiment d’appartenance propre au quartier.
Les êtres vivants habitants le quartier seront traités dignement et mis au centre du processus de transformation proposé.

Définition du site

Le site de Dorignies/Pont-de-la-Deûle est situé dans le nord de la France, au cœur du bassin minier. Le territoire s’est développé grâce à l’activité industrielle d’extraction de la houille, qui a fonctionné pendant trois siècles et a eu d’importants impacts sur l’économie, le contexte social, le paysage, l’écologie et la culture.
Le quartier est composé de fragments de ville et partagé sur deux communes différentes.
Le canal, la rocade minière (A21) et la voie ferrée sont des éléments de fracture qui contribuent à l’effet patchwork propre au quartier. Ces éléments de fragmentation peuvent devenir le support de nouveaux usages et le vecteur de nouvelles synergies.

Comment le métabolisme et l'inclusivité doivent-ils être développés et reliés ?

Le fort patrimoine social et culturel du territoire provenant de son passé industriel ainsi que le paysage transformé par l’activité humaine mais accueillant une grande diversité, sont sources d’inspiration pour bâtir les écosystèmes de demain.
Les candidats sont invités à proposer des projets incluant les problématiques de dépollution des sols ou de trafic routier dangereux mais aussi à s’interroger sur la nécessité de déconstruire ou de construire avec des propositions allant de la réhabilitation de bâtiments anciens à l’amélioration du cadre de vie par l’habitat innovant.
Les problèmes sociaux sont très présents dans certains secteurs et la précarité est globalement grandissante dans des quartiers où le parc de logement n’est pas adapté aux besoins des habitants. Ceux-ci doivent donc faire preuve de résilience et développer des moyens d’adaptation face aux difficultés et à un urbanisme qui n’a pas été conçu pour leurs usages. Une économie et des pratiques informelles ont émergées de ces adaptations.
Les milieux non-humains sont nombreux et riches de diversité. Les infrastructures vertes et bleues s’étendent sur l’ensemble du territoire et sont en mesure de rendre de nombreux services écosystémiques.
A l’image des fleurs rares qui poussent sur les terrains pollués par des métaux lourds ou des terrils formés par l’accumulation de produits de la mine qui offrent aujourd’hui des points de vue sur le territoire, des synergies entre systèmes humains et naturels peuvent être créées afin de renforcer les écosystèmes.
La résilience dont font preuve les habitants du quartier de Dorignies/Pont-de-la-Deûle et les services rendus par les écosystèmes naturels peuvent se renforcer mutuellement et permettre une transformation durable du quartier.