Genève (CH)

SITE / CONTEXTE

L’ambition des acteurs publics genevois est de répondre à l’urgence climatique par une planification à long terme, visant à la fois la décarbonation et la résilience de l’agglomération. Votée en 2024, la “Stratégie d’arborisation de l’aire urbaine” appelle des solutions innovantes spatiales, fonctionnelles et sociales. Le projet Moving (with) trees vient répondre aux besoins de la société à court, moyen et long terme par l’idéation, le prototypage et la mise à l’échelle.
Le concours EUROPAN donne l’opportunité de préfigurer à l’échelle 1:1 (research-by-design) un projet démonstrateur grâce à une méthode d’urbanisme tactique, appuyée sur des facteurs-clés du vivant, des usages et des mobilités.
Des arbres destinés à créer des ambiances de fraîcheur seront initialement installés sur un site-test empreint d’urbanité, de mobilités diversifiées, d’intensité d’usages et de culture. Ils seront ensuite – le temps d’un été – déplacés de manière processuelle sur des sites similaires pour multiplier les avantages de l’arborisation. La procession des arbres et les événements programmés pour chaque lieu de réinstallation visent le changement des pratiques citoyennes et la redéfinition du sens et de l’usage du paysage urbain en vue de sa résilience climatique.
Le périmètre de réflexion correspond à la “ville dense”, étendue urbaine liée aux densités bâties et d’usages qu’à un strict périmètre administratif.
Dans l’état actuel de maturation des politiques publiques relatives à la résilience climatique, le site du projet ne peut être pris que comme un champ d’exercice et d’idéation, destiné au prototypage, selon la volonté politique, la prise en charge par les services compétents et l’acceptation du public.
Le périmètre d’idéation est situé à la place des Charmilles, case de départ du projet de «forestation itinérante».L’objectif est de redéfinir les multiples rapports temporels (vie des arbres, procession, mobilités, rythmes, saisons, etc.), spatiaux (place, rue, façade, plein–vide, mobilier urbain, etc.) et sociaux (individu, groupe, tranches d’âge, cultures, usages temporaires, etc.) résultant à une nouvelle scène urbaine propre au « nouveau régime climatique » (B. Latour). La succession des sites, l’itinéraire du déplacement et la programmation sont à définir et doivent notamment inclure les considérations suivantes :
1.Les sites composant la procession sont des lieux-clés de mobilité.
2. Ils sont empreints d’urbanité et d’intensité d’usages.
3. Ils sont ou peuvent devenir des lieux d’identification culturelle et de redéfinition patrimoniale.

QUESTIONS AUX CONCURRENTS

Le concours doit notamment permettre explorer et interroger:
1. Le contexte des mobilités actives et plurielles de demain
À quoi ressemblera la place publique de 2050 ?
Comment les mobilités collectives, actives et résilientes génèrent-elles des nouveaux espaces ?
2. La nouvelle définition d’un espace public et d’usages
Quels usages les places urbaines, en tant qu’abri, peuvent-elles générer ?
Comment la participation citoyenne prend-t’elle part à ce dynamisme ?
Comment l’architecture et le paysage, au travers d’un projet de “forestation” permettent-ils la création d’un espace de prise de conscience de l’urgence écologique
En quoi l’expérience spatiale collective, le caractère didactique et événementiel du projet permettent-ils la mobilisation citoyenne et l’impact climatique ?